La valorisation énergétique des ordures ménagères résiduelles consiste en la production d’énergie renouvelable ou de récupération (chaleur et électricité) à partir des déchets non recyclables pour leur matière. Le Syctom produit notamment, grâce à ses trois unités d’incinération avec valorisation énergétique situées à Ivry/Paris XII, Issy-les-Moulineaux et Saint-Ouen, une part importante (plus de 47%) de la chaleur distribuée par la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU). Il fournit ainsi la vapeur qui permet d’alimenter en chauffage et en eau chaude sanitaire l’équivalent de 300 000 logements.
FAQ valorisation énergétique
Qu'entend-on par valorisation énergétique des déchets ?
Que sont les CSR : Combustibles Solides de Récupération ?
Il s’agit de la fraction combustible résultant d’un tri mécanique des déchets lors duquel sont soustraites les fractions à faible pouvoir calorifique soit les matières organiques et les éléments inertes. Les CSR sont essentiellement composés de plastiques non recyclables, de papiers et cartons et textiles souillés. Ils possèdent de ce fait un haut pouvoir calorifique, ont une composition homogène permettant un traitement optimisé avec des rejets minimisés.
De quoi est constitué le panache en sortie de cheminée dans les centres de valorisation énergétique ?
Avant d’être rejetée à l’atmosphère, la fumée produite par l’incinération des ordures ménagères résiduelles dans le four du centre de valorisation énergétique suit un parcours d’épuration complet dans une série d’équipements tels que dépoussiéreur, électrofiltre, laveur, filtre à manches, réacteur catalytique…qui suppriment ou piègent les polluants qu’elle contient. Sont ainsi piégées les substances polluantes suivantes : poussières, acide chlorhydrique, acide fluorhydrique, dioxyde de soufre, oxydes d’azote, cadmium et thallium, mercure, métaux lourds (antimoine, arsenic, plomb, chrome, cobalt, cuivre, manganèse, nickel et vanadium) et dioxines et furanes. Ces éléments font l’objet de seuils d’émission atmosphérique fixés par la réglementation et de contrôles stricts.
Le dispositif de traitement est dit humide lorsqu’il utilise de l’eau pour ‘laver’ les fumées. Il produit alors un panache fortement chargé en vapeur d’eau, ce qui le rend très visible.
En revanche, avec un système de traitement des fumées dit sec, qui utilise des produits réactifs et non de l’eau, en fonction des conditions atmosphériques et de la température extérieure, le panache est quasi invisible.
Pourquoi des problèmes d’odeurs surviennent-ils parfois autour d’un centre de traitement de déchets lorsque celui-ci ne fonctionne pas ?
En cas d’arrêt d’un centre de valorisation énergétique (par exemple pour maintenance des équipements), les collectivités locales continuent, au moins en partie, à apporter leurs collectes de déchets ménagers sur le site. Ces déchets sont transférés vers d’autres centres de traitement. Il existe donc un risque d’odeurs aux abords de l’installation du fait du rechargement de ces déchets sur des camions gros porteurs et de l’arrêt des fours-chaudières du centre (qui assurent en temps normal le traitement de l’air au niveau du quai de réception des déchets).
Quelles mesures sont prises pour prévenir ou lutter contre les mauvaises odeurs autour d’un centre de traitement d’ordures ménagères ?
Une sensibilisation sur la maîtrise des nuisances olfactives est effectuée régulièrement par le Syctom auprès de ses partenaires et prestataires pour la gestion des ordures ménagères : les collectivités en charge de la collecte des déchets et leurs prestataires de collecte d’une part, pour le nettoyage systématique des bennes de collecte, les opérateurs en charge de l’exploitation des installations de traitement de déchets pour le compte du Syctom d’autre part, pour une vigilance maximale sur ce risque de nuisance dans leur mode d’exploitation.
Des mesures de prévention des nuisances olfactives sont mises en œuvre dans l’installation :
- la fermeture des portes du quai de déchargement des ordures ménagères ;
- la brumisation d’un produit neutralisant les odeurs au niveau des quais de déchargement/rechargement ;
- en situation de rechargement des déchets sur des camions gros porteurs pour les transférer vers d’autres installations de traitement (par exemple lors d’un arrêt du fonctionnement des équipements de traitement), la pulvérisation d’un film neutralisant sur les camions qui opèrent le transfert.
Enfin, des relevés d’odeurs sont également effectués aux abords des centres afin de suivre, identifier et maîtriser le mieux possible ce risque de nuisances.