Des ordures ménagères transformées en énergie

Dans les trois centres de valorisation énergétique du Syctom, la chaleur dégagée par l’incinération des déchets est transformée en vapeur et en électricité.

Le Syctom travaille sans cesse à optimiser le rendement énergétique de ses installations.

La vapeur produite par les 3 unités de valorisation énergétique du Syctom permet à la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU) de chauffer l’équivalent de 300 000 logements, dont tous les hôpitaux de l’APHP. L’électricité produite permet l’auto-alimentation des centres d’incinération, le surplus étant vendu à EDF.

Le fonctionnement d’une ligne de valorisation énergétique

Pour 1000 kg d’ordures ménagères traitées :

  • 250 kg de mâchefers entièrement valorisés en techniques routières
  • 17 kg de cendres résiduelles enfouies en installations de stockage de déchets dangereux.
  • 17 kg de produits sodiques résiduaires valorisés à 80 % dans la production de bicarbonate de soude, réactif utilisé dans le traitement des fumées
  • 0 kg d’effluents liquides

Les mesures de surveillance des fumées

Les fumées sortant des fours sont épurées pour les débarrasser des poussières et des polluants issus de la combustion des déchets. Les méthodes de traitement des fumées utilisées dans les unités de valorisation énergétique du Syctom garantissent des émissions très inférieures à la règlementation en vigueur. Afin de s’en assurer, le contrôle des rejets atmosphériques est réalisé conformément aux arrêtés d’autorisation d’exploiter :

  • des analyseurs mesurent en continu les teneurs en carbone organique total (COT), oxydes de soufre (SOx), oxydes d’azote (NOx), acide chlorhydrique (HCl), poussières, monoxyde de carbone (CO), ammoniac (NH3);
  • des préleveurs en semi-continu permettent les analyses des teneurs en dioxines et furanes par périodes d’échantillonnage de quatre semaines ;
  • des contrôles ponctuels sont réalisés par des organismes externes accrédités COFRAC.

Deux contrôles semestriels supplémentaires, commandités par le Syctom, sont également effectués par un organisme externe accrédité COFRAC, en plus des exigences réglementaires. À ces contrôles ponctuels peuvent venir s’ajouter des contrôles inopinés mandatés par les services de l’État.

Dans l’environnement, conformément à la réglementation, des campagnes de mesures des retombées atmosphériques, via des collecteurs de précipitations (« jauges Owen ») sont réalisées annuellement. Dans un souci de transparence, les résultats de ces campagnes sont expertisés par Airparif avant d’être intégrés aux dossiers d’information publique et présentés lors des commissions de suivi de site.

Le syndicat a également recours depuis 2007 à la biosurveillance : l’étude des mousses et lichens poussant aux environs permet une analyse fine de la situation d’exposition. L’ensemble de ces mesures sont transmises et validées par la DRIEAT (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports). Les résidus produits font l’objet d’une valorisation ou d’un traitement spécifique.

  • Les mâchefers (incombustibles solides sortant du four après la combustion) sont transportés par voie d’eau pour être recyclés dans les travaux publics dès lors, qu’après maturation leur analyse est conforme aux critères de recyclage.
  • Les REFIOM (résidus d’épuration des fumées) sont recyclés pour partie ou envoyés en centre de stockage pour déchets dangereux.

La méthanisation de la fraction organique des déchets, une nouvelle source d’énergie

Avec le projet COMETHA, le Syctom étudie avec le SIAAP (service public de l’assainissement francilien) la possibilité de mutualiser leurs moyens en traitant les boues d’épuration et la fraction organique résiduelle issue du tri des ordures ménagères. Le biométhane produit serait ensuite injecté dans le réseau de gaz naturel.

Le projet COMETHA