Du haut de ses 100 mètres, la nouvelle cheminée de l’installation constitue le principal repère visuel du site. L’ouvrage se compose d’une structure métallique pesant plus de 1 000 tonnes et abrite trois conduits d’évacuation : deux pour l’évacuation des fumées des lignes de traitement et le troisième pour l’unité de désodorisation pour une meilleure maitrise des odeurs.

Une toiture végétalisée

Les riverains ont aujourd’hui une vue sur l’architecture définitive du bâtiment. La pose sur les façades d’un bardage métallique en inox, composé d’éléments « cassettes », représente l’ultime étape de l’opération.

Le dispositif de végétalisation de la toiture est installé selon deux techniques : une végétalisation « extensive » sur une surface de 2 300 m² (couvert végétal de faible épaisseur nécessitant peu d’entretien) et une végétalisation « semi-intensive » sur 1 650 m² (tapis pré-cultivés de sedums et de vivaces, avec arrosage régulier). Au-delà de son intérêt en termes d’impact paysager, la végétalisation améliorera la gestion des eaux pluviales et préservera le vivant en milieu urbain.

Une fois le centre en service fin 2024, la disparition des panaches de fumée sera sans conteste l’autre signe marquant de la transformation du paysage urbain.

Le procédé de traitement sec permettra de mieux neutraliser les polluants et de ne plus produire d’effluents liquides (soit une baisse de 99,7 % des prélèvements d’eau en Seine).

La phase cruciale des « essais »

Plusieurs phases d’essais seront réalisées avant la mise en service industrielle de l’UVE. Ces étapes permettent de s’assurer du bon fonctionnement des équipements dans toutes les configurations possibles. Elles sont aussi un passage obligé pour optimiser les performances environnementales et techniques de l’installation. Le raccordement aux réseaux de transport d’électricité RTE

63 kV a permis de lancer la première phase de mise sous tension électrique à l’automne dernier. La connexion au réseau de chauffage urbain opéré par la CPCU a également eu lieu à la fin de l’été 2023.

Des tests individuels sont en cours sur l’ensemble des entrées et sorties du système de contrôle-commande.

Au total, 25 000 variables doivent être vérifiées pour valider le fonctionnement de chaque composant du process. La phase des essais à froid de chaque sous-ensemble fonctionnel va ensuite démarrer par la station de production d’air comprimé, les stations hydrauliques de commande des poussoirs, grilles et extracteurs mâchefers des fours-chaudières, le dispositif de traitement des eaux résiduaires puis l’unité de production d’eau déminéralisée.

Les essais « à chaud », programmés à partir de l’été 2024, permettront d’alimenter progressivement les fours-chaudières avec les premières tonnes d’OMr et de finaliser les réglages de combustion et les capacités des fours/chaudières. Cette période préparatoire s’achèvera avec le démarrage du groupe turbo-alternateur et la production des premiers mégawatts. Viendra alors le moment de déconstruire l’ancienne installation courant 2025.

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