Traiter séparément les déchets organiques répond à plusieurs objectifs complémentaires :

  • Diminuer le volume des déchets destinés à la valorisation énergétique
  • Valoriser ces déchets en biogaz et en compost
  • Sensibiliser les producteurs de déchets à la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Les déchets organiques ou biodéchets représentent un tiers des ordures ménagères résiduelles.

Le plan biodéchets

Avec l’obligation du tri à la source des biodéchets depuis 1er janvier 2024, le Syctom continue à soutenir ses collectivités adhérentes avec l’adoption d’un plan Biodéchets pour les aider à mettre en place une collecte séparée et une solution de valorisation organique.

Ce plan regroupe un panel de solutions pour le déploiement du compostage de proximité, conformément à son plan d’accompagnement 2021-2026 :

  • Il propose un appui technique et financier : mise à disposition du matériel, création de pavillons de compostage, intervention de maîtres-composteurs, sessions de formation, campagnes de sensibilisation et supports pédagogiques.
  • Pour la collecte des déchets alimentaires en porte-à-porte ou l’installation de points d’apport volontaire, le Syctom prévoit le soutien à l’acquisition d’équipements de pré-collecte, l’intervention d’une équipe d’éco-animation et la mise à disposition d’outils de communication.
  • Des solutions locales de collecte et de traitement (dispositifs de micro-méthanisation et de compostage électromécanique) en partenariat avec les territoires adhérents sont également proposées.

Les déchets alimentaires sont en majorité valorisés sur des sites franciliens. Ils sont orientés à 99 % vers la filière méthanisation, le reste étant composté. Les déchets verts sont, quant à eux, compostés dans leur totalité.

Des solutions de traitement proposées par le Syctom

Le Syctom s’emploie à aménager des quais de transfert dédiés aux déchets alimentaires dans ses centres à Issy-les-Moulineaux, Romainville/Bobigny et Ivry/Paris XIII. Dans l’attente de la mise en service de l’unité de biométhanisation à Genneviliers. il a lancé une consultation en vue de sélectionner des opérateurs pour traiter les déchets alimentaires de son territoire.

Il encourage également les solutions locales de collecte et de traitement des biodéchets:

  • « Travail et vie » dans le 19e arrondissement de Paris a trouvé son équilibre économique. Maraîchage, restauration et compostage y trouvent leur place dans une ferme urbaine.
  • Les projets de méthanisation des restes de cantines à Vitry-sur-Seine (projet Bee&Co)
  • Projet de compostage électromécanique du Clos Saint-Lazare à Stains (projet Les Alchimistes) ont quant à eux été prolongés d’une année avec l’octroi de subventions supplémentaires.

Un soutien au déploiement du compostage collectif

Si le compostage permet de valoriser les déchets organiques par leur retour au sol, il représente aussi un excellent outil pour impliquer les citoyens dans une démarche globale de réduction et de tri des déchets

Le Syctom intervient en soutien de ses adhérents pour promouvoir un compostage de proximité de qualité, notamment par des actions de formation théoriques et pratiques d’une journée.
Référents techniques et relais locaux des collectivités peuvent ainsi apprendre à mettre en œuvre les méthodes de compostage, dont le lombricompostage, et/ou à mener un projet local tel que le compostage partagé, la gestion intégrée des déchets verts ou le compostage autonome en établissement.

En partenariat avec la Région Île-de-France, l’Ademe et le Réseau Compost Citoyen, le Syctom a lancé en 2023 un appel à projets pour faire émerger des solutions d’approvisionnement en matières structurantes pour les composteurs partagés. L’objectif est de développer le compostage collectif (de quartier, en pied d’immeuble ou en établissement) et sa qualité sur le territoire, d’augmenter le nombre de participant·es à la pratique du compostage et de concourir au déploiement du tri à la source des biodéchets.