Ces opérations interviennent dans le cadre des tests programmés en amont de la prochaine mise en service de L’Interval. Après l’achèvement des essais à froid des équipements, des essais à chaud sont en effet réalisés depuis mars sur les deux lignes de traitement et les équipements dédiés à la production d’énergie. Ils consistent en l’allumage des brûleurs au gaz naturel, utilisés pour porter les fours-chaudières à température. 

De la vapeur pour nettoyer chaudières et tuyauteries

Pour cette dernière phase, de la vapeur d’eau à haute pression (60 bars) doit circuler à grande vitesse dans les circuits. Elle est ensuite libérée dans l’atmosphère après avoir traversé un silencieux. Ces opérations nettoient les chaudières et tuyauteries afin de garantir l’absence de tout résidu issu de la construction qui pourrait nuire au bon fonctionnement de la turbine du groupe turbo-alternateur dédié à la production d’électricité.

Les opérations de chasse vapeur débuteront dans la nuit du 10 au 11 juin, avec une durée estimée entre deux semaines et deux mois.

A l’issue de cette phase, l’installation pourra démarrer dans des conditions optimales pour livrer de la vapeur au réseau de chauffage urbain et exporter ses premiers mégawatts électriques vers le réseau de transport d’électricité (RTE) à partir de fin 2025.

En vidéo : Bruno Bernier, chef de projet de L’Interval, vous dit tout sur les opérations de chasse vapeur

Un large dispositif d'information auprès des riverains

  • Distribution d’une lettre d’information sur un large périmètre autour du site, à Ivry-sur-Seine, Charenton-le-Pont et Paris 13ᵉ ;
  • Installation d’une signalétique sur site ;
  • Publications à chaque étape clé sur les réseaux sociaux ;
  • Affichage sur les panneaux lumineux du boulevard périphérique, en partenariat avec la Ville de Paris.

Une ligne ouverte pour répondre à toutes vos questions

Une ligne téléphonique accessible 7j/7 est mise en place à partir du 9 juin  pour répondre aux questions des riverains :

01 84 74 66 18

L'Interval, un nouveau centre de valorisation énergétique à Ivry/Paris XIII

La reconstruction du centre de valorisation énergétique du Syctom à Ivry/Paris XIII figure parmi les plus grands projets d’installations de traitement de déchets conduits en Francei. La future UVE, baptisée L'Interval, a l’ambition d'être le centre de traitement des déchets de référence en France et en Europe.

L'Interval traitera par incinération une quantité annuelle de 350 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles, soit 50% de moins que l’installation actuelle et présentera un mieux-disant environnemental par rapport à l’usine actuelle : odeurs maîtrisées, bruit atténué, rejets atmosphériques réduits, neutralisation renforcée des polluants, circulation diminuée, etc.

Plus d'info : https://www.syctom-paris.fr/centres-de-traitement/les-projets-de-modernisation-et-de-transformation-des-installations/linterval-un-nouveau-centre-de-valorisation-energetique-a-ivry/paris-xiii.html

Tout comprendre sur les panaches de vapeur et les opérations de «chasse-vapeur»

Pourquoi voit-on un important panache de fumée dans le ciel ?

Il s’agit de vapeur d’eau issue des 2 chaudières et des tuyauteries de la nouvelle usine de traitement des déchets ménagers du Syctom à Ivry-sur-Seine. Ces opérations dites opérations de chasse-vapeur permettent de dégager des circuits de vapeur (chaudières, tuyauteries) toute trace de résidus issus de la construction. La vapeur d’eau à haute pression (entre 30 et 50 bars) passe dans un silencieux avant d’être dirigée sur un déflecteur permettant de stopper les micro-résidus qu’elle contient avant d’être libérée à l’atmosphère.

Ces tests, d’une durée de 5 à 7 minutes, réalisés une à deux fois par jour s’inscrivent dans la phase de préparation à la mise en service de l’installation, prévue d’ici la fin de l’année. Ils sont sans aucun danger pour les riverains.

Ce type de test est-il courant ?

Oui ce type d’opérations doit être réalisée lors de la mise en service de toute nouvelle unité de production d’énergie via un GTA – Groupe Turbo-Alternateur (UVE, centrale thermique, centrale nucléaire,etc.). Cela a été le cas en 2007 pour l’UVE d’Isséane à Issy-les-Moulineaux.

Y a-t-il des capteurs ou des mesures de qualité de l’air pendant les tests ?

Oui, le Syctom va mettre en place des mesures de poussières dans l’air ambiant à l’aide d’appareils de mesures qui seront positionnés en fonction de la direction du vent au moment des opérations de chasse vapeur.

Que se passe-t-il si un test échoue ?

Les chasses vapeur ne sont pas des tests. L’objectif de ces opérations est d’éliminer les micro-résidus présents dans les tuyauteries. À la fin de chaque chasse, la plaque témoin située dans la tuyauterie en amont du silencieux est contrôlée par le turbinier (fournisseur du GTA – groupe Turbo-Alternateur qui valorise l’énergie sous forme de vapeur pour le chauffage urbain et d’électricité).

Tant que les critères d’acceptabilité de la plaque témoin ne sont pas atteints, les opérations de chasse vapeur se poursuivent.

Ces micro-résidus à quoi cela ressemble ?

Ils sont à peine visible à l’œil nu. Ils sont essentiellement stoppés dans le silencieux et ensuite par la tôle défectrice positionnée à la sortie du silencieux.

La vapeur a-t-elle une odeur ? Est-ce normal si je sens quelque chose ?

La vapeur est de l’eau que l’on a fait bouillir dans les chaudières à tubes d’eau. La vapeur n’a donc pas d’odeur

D’où provient le bruit ?

Le bruit provient de la détente à l’atmosphère de la vapeur à haute pression issue des circuits de tuyauterie de l’usine de traitement des déchets ménagers située à Ivry-sur-Seine.

Même si celle-ci traverse un silencieux destiné à limiter au maximum les nuisances sonores, un sifflement temporaire peut être perceptible.

D’une durée de 5 à 7 minutes, ces opérations sont sans aucun danger pour les populations avoisinantes et constituent une étape nécessaire avant la mise en service des équipements de valorisation énergétique (production d’électricité et chaleur pour le réseau de chauffage urbain) de la nouvelle usine.

Combien de temps vont durer ces chasse vapeur ?

Deux opérations sont nécessaires par jour pour nettoyer la tuyauterie de toutes impuretés ou résidus. Chaque opération dure entre 5 et 7 minutes. Elles peuvent se poursuivre pendant plusieurs semaines jusqu’à ce que l’ensemble des tuyauteries soient parfaitement propres.

Est-ce dangereux pour la santé ? Y a-t-il des risques d’allergie ?

Aucun risque pour la santé, il s’agit de vapeur d’eau légèrement chargé en oxyde de fer. Le fer est présent naturellement dans notre environnement.

Pourquoi ces opérations se font-elles de nuit ?

Pour déranger le moins possible les riverains et les usagers des axes routiers

Ces tests sont-ils encadrés par des autorités environnementales et / ou des services de l’Etat ?

L’UVE est une ICPE – Installation Classée Pour la protection de l’Environnement qui est soumise à autorisation préfectorale. Un arrêté d’autorisation d’exploiter encadre donc le fonctionnement de cette installation assorti de conditions techniques, réglementaires et environnementales à respecter. Dans le cadre de la préparation de ces essais, des échanges ont eu lieu avec les services de la Préfecture et de la DRIEAT (Direction régionale et interdépartementale de l'Environnement, de l'Aménagement et des Transports d'Île-de-France).

C’est pour ça que nous sommes un jour classé comme pic de pollution ?

Non, les panaches de vapeur liés aux tests de chasse-vapeur ne sont en aucun cas responsables d’éventuels pics de pollution atmosphérique. Il s’agit de vapeur d’eau.

Et l’usine d’Ivry elle va servir à quoi ?

Elle va remplacer l’actuelle usine bien connue avec ses 2 cheminées grises. L’Interval sera dotée des meilleures technologies disponibles, notamment un traitement par procédé sec des fumées qui permettra une diminution significative des émissions atmosphériques et une réduction de près de 95% des prélèvements d’eau dans la Seine. Avec une capacité de traitement de 350 000 tonnes/an d’ordures ménagères résiduelles, soit deux fois moindre que l’usine actuelle, l’énergie produite sera en grande partie réinjectée dans le réseau de chauffage urbain parisien, contribuant ainsi à la transition énergétique du territoire.

Qu’est-ce que c’est concrètement une usine de traitement des déchets ?

Une usine de traitement des déchets, appelée usine de valorisation énergétique, accueille les ordures ménagères résiduelles (c’est-à-dire celles qui ne vont pas dans le bac jaune de collecte sélective), pour les incinérer et les transformer en énergie : électricité et chaleur pour le chauffage urbain.

Elle se visite cette usine ?

Oui, dès sa mise en service à la fin de l’année 2025 ! La visite sera gratuite sur inscription via le site internet du Syctom. Un parcours immersif de 700 m² a été conçu pour sensibiliser le grand public et les scolaires aux enjeux de la gestion des déchets. Il propose une découverte en deux séquences : la 1ère est un espace interactif dédié à la prévention et à la réduction des déchets ; la 2de explore le fonctionnement de l’installation et ses process industriels. Point d’orgue de la visite, un espace audiovisuel offrira une totale immersion grâce à la projection d’un film sur dispositif panoramique.
Ce parcours s’inscrit dans une démarche globale du Syctom de développer ce type de parcours pédagogiques dans ses installations.

C’est quoi le Syctom ?

Depuis 40 ans, le Syctom assure le service public du traitement et de valorisation des déchets ménagers de 81 communes en Île-de-France, réparties dans 11 territoires adhérents. Au service de près de 5,7 millions d’habitants, le Syctom traite chaque année 2,2 millions de tonnes de déchets ménagers et les valorise sous forme de matières et d’énergie. Pour cela, il dispose de 9 unités de traitement (3 centres de valorisation énergétique, 4 centres de tri et 2 centres de transfert) et de déchèteries.
Dans un contexte de transition écologique et de préservation des ressources, il s’est donné pour ambition le « zéro déchet non valorisé ».