La responsabilité environnementale figure parmi les engagements prioritaires du Syctom. C’est pourquoi le contrôle des émissions atmosphériques, sonores et odorantes comme celui des effluents industriels de ses installations fait l’objet d’une vigilance extrême. Le syndicat renforce également ses moyens pour limiter les impacts de son activité sur l’environnement.

La mesure des émissions et retombées atmosphériques

Le Syctom mesure les émissions atmosphériques de ses unités de valorisation énergétique (UVE) grâce à des relevés réalisés au niveau des cheminées.

Un suivi en continu

La réglementation environnementale impose la mesure en continu de certains polluants. Pour réaliser ce suivi, les UVE sont équipées d’analyseurs multigaz en cheminée pour mesurer les émissions en continu ainsi que d’opacimètres pour le suivi en continu des poussières. Ces analyseurs sont certifiés et régulièrement contrôlés pour garantir la fiabilité de leur mesure. Ils permettent de s’assurer du respect des valeurs limites d’émissions réglementaires.

Depuis le 3 décembre 2023, la réglementation impose, en plus des polluants suivis jusqu’à présent, la mesure en
continu des émissions de mercure. Pour ce faire, le Syctom a installé sur l’ensemble de ses UVE des analyseurs spécifiques dédiés. Leur installation a nécessité en amont la réalisation d’essais pour s’assurer de la fiabilité des dispositifs. Ces essais ont également porté sur les réactifs injectés dans les fumées afin de capter au mieux le mercure et de respecter le seuil réglementaire.

Un suivi en semi-continu

La mesure en semi-continu concerne les dioxines et les furanes chlorées pour lesquelles il n’existe pas de
technologie normée permettant de mesurer en continu ces polluants. La mesure est réalisée par le prélèvement des fumées pendant 4 semaines sur une cartouche qui s’imprègne des polluants. La cartouche est ensuite analysée dans un laboratoire accrédité. À noter que le prélèvement est enclenché dès lors que des déchets sont incinérés, y compris lors des phases d’arrêt et de démarrage.

Depuis le 3 décembre 2023, les PCB3 de type dioxines doivent aussi faire l’objet d’un suivi en semi-continu.

Un suivi ponctuel

La réglementation environnementale impose la réalisation deux fois par an de contrôles ponctuels, par des organismes agrées indépendants afin de confirmer le suivi réalisé en continu et semi-continu. En plus des
polluants mesurés en continu, sont ajoutés onze métaux réglementés4. Depuis le 3 décembre 2023, cette liste a été complétée avec l’ajout des dioxines et furanes bromées5, des PCB de type dioxines semestriellement ainsi que le benzopyrène annuellement.

L’exploitant de chacune des UVE programme une campagne ponctuelle par semestre. Le Syctom va au-delà des prescriptions et renforce le contrôle de ses UVE en programmant deux campagnes ponctuelles supplémentaires par an.

Surveillance environnementale

Pour évaluer au plus juste l’impact environnemental de ses installations, le Syctom a recours à des bioindicateurs,
en complément de la surveillance des retombées atmosphériques par les collecteurs de précipitations dits « jauge Owen ».
À Saint-Ouen, Ivry/Paris XIII et Issyles- Moulineaux, une cinquantaine de stations au total ont été définies à des endroits précis pour analyser les mousses et les lichens.
Ces organismes végétaux ont été choisis pour leur capacité à accumuler facilement les éléments, bons ou mauvais, présents dans l’air même en faible quantité. Après analyse en laboratoire, elles offrent des mesures indicatives sur la teneur des polluants atmosphériques (dioxines/ furanes et métaux).

Maîtrise des impacts sur l’environnement urbain

Le bruit

La question des bruits émis dans l’environnement est prioritaire afin de limiter au maximum l’impact sonore lié
à l’activité courante des installations ou aux programmes de travaux.

Dans le cadre du partenariat avec Bruitparif, trois capteurs de bruit ultra-précis sont installés sur les UVE à Saint-Ouen-sur-Seine et Ivry-Paris XIII afin d’en suivre les éventuels impacts sonores. Ces sonomètres, dits « Méduses », mesurent en continu et à 360° le niveau sonore et son origine pour les traiter avec la plus grande efficacité.

Impact olfactif

La maîtrise de l’impact olfactif constitue une autre préoccupation majeure. Des capteurs sont positionnés
dans les centres et à leurs abords — électrochimiques à Ivry/Paris XIII et électroniques à Saint-Ouen-sur-Seine — pour caractériser les types d’odeurs, identifier leurs sources et évaluer le niveau d’intensité de manière à les traiter
avec efficacité.

Pour les projets à Gennevilliers et Romainville/Bobigny, les cahiers des charges comportent un volet « odeurs » avec des limites strictes à respecter, plus contraignantes que celles imposées par la règlementation actuelle.

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Espace Data : les données environnementales