Un traitement sec des fumées
L’Interval sera dotée d’un traitement sec des fumées associant double filtration, neutralisation et réaction catalytique, permettant une réduction plus efficace des émissions de polluants atmosphériques. Ce procédé permet de nettoyer les fumées issues de l’incinération. Concrètement, cela consiste à injecter des réactifs et de l’absorbant (bicarbonate de sodium, coke de lignite, charbon actif) qui captent les polluants avant que les fumées ne passent dans un système de filtres très fins puis dans un réacteur catalytique.
Cette technologie offre comme principaux avantages :
- Des rejets plus faibles : ce système permet de réduire fortement certains polluants (acides, métaux lourds, dioxines) et d’obtenir des niveaux d’émission plus bas que ceux qu’impose la réglementation.
- Pas d’eau utilisée : le traitement sec ne nécessite pas d’eau, ce qui évite également la production de boues à traiter.
- Un système plus simple et plus fiable : l’absence de liquide réduit les risques d’usure et facilite l’entretien des installations.
- Des déchets plus faciles à gérer : les résidus du traitement sont secs et solides, donc plus simples à transporter et à stocker.
Des rejets sous étroite surveillance
Comme toute installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), le site sera soumis à des contrôles en continu de ses rejets atmosphériques et à des campagnes de mesures réalisées par des organismes indépendants accrédités, sous le contrôle de la DRIEAT. La future unité intègrera par ailleurs un contrôle des nuisances odorantes.
Ces mesures seront réalisées en permanence dès lors que l’installation brûlera des déchets (comme c’est déjà le cas pour l’usine actuelle).
L’étude des risques sanitaires menée par l’Ineris en 2017 dans le cade de la demande d’autorisation d’exploiter, à laquelle l’Agence régionale de santé a donné un avis favorable, a conclu à une situation « non préoccupante » du projet pour les riverain.es.
Un suivi environnemental élargi
En complément, le Syctom déploiera un dispositif de suivi environnemental élargi similaire à celui de l’usine actuelle :
- Jauges Owen pour mesurer les retombées atmosphériques, avec validation des résultats par Airparif ;
- Biosurveillance par mousses et lichens, complétée par des cultures de choux, pour mesurer les dépôts dans l’environnement.
En savoir plus sur les dispositifs de surveillance du Syctom
Transparence des données
Tous les résultats ainsi que ceux de la surveillance environnementale et du suivi en continu en cheminée sont régulièrement mis à la disposition du public via les dossiers d'information du public (DIP), ainsi que les comptes-rendus des commissions de suivi de site. Ces documents et données sont disponibles en ligne sur l’espace Open Data du Syctom.